Immunothérapie néoadjuvante locale associée à l’atézolizumab pour le traitement d’un cancer de la vessie localisé et opérable

SAKK 06/19

Investigateur/investigatrice chargé·e de la coordination

Richard Cathomas
Prof. Dr. med.
Richard
Cathomas
Kantonsspital Graubünden
+41 81 256 66 95

Actuellement, le traitement standard d’un cancer de la vessie localisé et musculo-invasif (Muscle Invasive Bladder Cancer, MIBC) consiste en une chimiothérapie néoadjuvante à base de platine et une cystectomie. Or, avec un taux de 40%-50%, le pronostic de survie à cinq ans est mauvais. C’est pourquoi la recherche se penche sur des traitements alternatifs, plus efficaces, pour les patients atteints d’un MIBC localisé.

Les études thérapeutiques sur le MIBC localisé visent à mettre en place un traitement permettant d’atteindre un taux élevé de contrôle local de la tumeur. Ainsi, de nombreux malades se verraient dispensés d’une ablation chirurgicale ou d’une radiothérapie étendue de la vessie, ce qui améliorerait considérablement leur qualité de vie.

Dans l’étude SAKK 06/19, le traitement standard du MIBC localisé est complété par l’administration du bacille de Calmette et Guérin (BCG) et de l’atézolizumab. Le BCG, vaccin connu principalement pour prévenir de la tuberculose, est souvent également utilisé dans le traitement du cancer de la vessie. Cette combinaison est actuellement examinée chez des patient-e-s atteint-e-s du cancer de la vessie sans invasion musculaire (Non Muscle Invasive Bladder Cancer, NMIBC) dans plusieurs études. L’administration du BCG est le traitement standard recommandé pour les patient-e-s atteint-e-s d’un NMIBC, après ablation complète de la tumeur. La plupart des patient-e-s répondent au traitement par le BCG, qui semble stimuler la réponse immunitaire de l’ensemble de la paroi vésicale. L’atézolizumab (anti PD-L1), inhibiteur de point de contrôle, est aujourd’hui autorisé pour le traitement de deuxième ligne du cancer de la vessie métastatique.

L’étude inclut 46 patient-e-s atteint-e-s d’un MIBC localisé, qui se sont tous/toutes vu administrer le traitement à l’étude.

 

 

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